La région Pays de Loire prète à rentrer dans le capital d'Heuliez

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Heuliez : le jour de Loire est arrivé

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Jacques Auxiette se dit prêt à investir cinq millions dans le capital d’Heuliez.

Président de la région des Pays de la Loire, Jacques Auxiette confirme qu'il est prêt à entrer dans le capital d'Heuliez. A hauteur, lui aussi, de cinq millions.


Il faudra encore batailler pour trouver les investisseurs privés qui accepteront de s'associer aux fonds publics afin d'apporter à Heuliez l'oxygène financier dont il a besoin, mais l'après BKC semble déjà engagé.

“ Investir
dans Heuliez,
c'est aider
à convaincre
les investisseurs
privés ”
 
Dernière étape en date, l'information surprise donnée samedi par Jacques Auxiette, président de la région voisine des Pays de la Loire : il se dit « favorable » à l'entrée de la collectivité qu'il préside dans le capital de l'entreprise cerizéenne. « J'ai suivi dans la presse l'évolution de ce dossier et compris que les difficultés étaient toujours là nous déclarait-il, samedi soir, au téléphone. Vendredi, j'ai pris l'initiative d'appeler Ségolène Royal pour lui faire part de notre intention en expliquant que si cette démarche pouvait être utile, dans le but confirmer la confiance que nous avons dans cette entreprise, nous étions prêts à agir ».
Jacques Auxiette s'appuie sur la crédibilité locale du projet de voiture électrique mais aussi sur la dimension humaine qui touche sa région : 35 % des actuels salariés d'Heuliez vivent soit en Vendée, soit en Maine-et-Loire, deux des composantes des Pays-de-la-Loire. « Cette proposition ne relève pas d'une circonstance électorale comme on va sûrement le prétendre, mais bien parce que l'économie et l'emploi sont de nos compétences et que ce sont là, en permanence, deux piliers de notre action. »
L'effet de surprise est réel. De toute évidence, la région des Pays de la Loire ne faisait pas partie du « Plan B » destiné à trouver des investisseurs afin de pallier à ce qui ressemble de plus en plus à une défaillance de Bernard Krief Consulting.
« Investir dans Heuliez, insiste encore Jacques Auxiette, c'est aider à convaincre les financeurs privés que l'on doit se mobiliser autour d'un tel projet d'entreprise. C'est une démarche comparable à celle que nous menons, dans notre propre région, envers les chantiers navals qui sont touchés, eux aussi, par la crise. C'est, je le répète, l'une de nos compétences majeures et non pas une compétence électoraliste du moment ».
Avec les dix millions (toujours bloqués) du FSI, les cinq millions de Poitou-Charentes, les fonds publics pourraient ainsi s'élever à vingt millions d'euros dans le capital d'Heuliez.. En sachant que pour respecter les règles bancaires européennes, cette somme ne doit pas représenter plus de 49 % du capital pour laisser le secteur privé majoritaire. En d'autres termes, ce ne sont plus seize mais bien un apport extérieur de plus de vingt millions qu'il faudra trouver au plus vite si l'aide de la région des Pays de la Loire se confirme.

Philippe Barbotte