groupe électrogène solaire
lundi 07 Décembre 2009
ÉNERGIE SOLAIRE. La jeune société Noetec a conçu un groupe électrogène solaire. Samedi à Saint-Michel, Mme Royal a promis que la Région en achèterait 1 000
En cette période préélectorale, est-ce une promesse à la Chirac, qui n'engage que ceux qui y croient ? Ou est-ce une commande ferme et définitive ? Samedi matin, à la pépinière d'entreprises de la zone d'activité de Girac, une Ségolène Royal très enthousiaste a assuré que la Région Poitou-Charentes allait acheter 1 000 exemplaires d'un groupe électrogène solaire conçu par la jeune société angoumoisine Noetec, créée il y a tout juste un an.
« Ces 1 000 premiers modèles pourraient être mis à la disposition des petites communes rurales, a dit la présidente de Région. Cette commande publique va vous aider. Elle va sécuriser votre entreprise innovante. Vous serez plus à l'aise avec les banquiers, qui sont souvent frileux [...]. Allez vite ! Surtout, déposez un brevet et protégez votre invention. »
Cet appareil - qui n'existe pour l'heure que sous forme de prototype - coûte entre 4 400 et 5 600 euros, selon la puissance des modèles [lire ci-contre]. Ce groupe électrogène solaire a été testé avec succès lors de festivals charentais (Musiques métisses, la Garden Nef party et les Sarabandes).
Samedi matin, à Saint-Michel, Jean-Marie Bardieux, le directeur de Noetec, recevait une délégation d'élus sénégalais du Conseil régional de Fatick. Ces derniers doivent acheter quatre groupes électrogènes solaires, avec l'aide d'une association humanitaire (Sud Ouest sans frontières) épaulée par la Région Poitou-Charentes. C'est d'ailleurs à ce titre que Mme Royal s'est invitée à cette réunion, qui ne devait être qu'une présentation technique loin des flashes et des caméras.
« Si cet achat de 1 000 modèles par la région Poitou-Charentes se confirme, notre carnet de commandes serait rempli pour environ trois ans », a déclaré Jean-Marie Bardieux, en marge de la réunion.
Pour l'heure, Noetec n'a pas débuté la production en série. Hébergée par la pépinière d'entreprises de la zone de Girac, la jeune société doit bientôt s'installer dans une ancienne supérette à Saint-Michel. Ces locaux sont suffisamment vastes pour que des ateliers de montage soient aménagés.