Sixième sur la liste de Ségolène Royal en
Deux-Sèvres, le syndicaliste Émile Brégeon répond aux questions de La
Nouvelle République.
Quelles raisons vous ont poussé à vous présenter ? « J'ai
accepté la proposition de la présidente sortante, Ségolène Royal, d'être
présent sur sa liste, parce qu'elle a apporté son soutien aux salariés
d'Heuliez ainsi qu'aux entreprises en difficultés. Je pense également à
New-Fabris où elle a été très présente. Par ailleurs, j'ai envie de
passer de l'action syndicale à l'action politique. Dans le premier cas,
il s'agit d'aider des salariés au sein d'une entreprise, dans le second
de défendre des idées au niveau d'un territoire. Ce qui me plaît chez
Ségolène Royal – quand elle investit dans le capital d'une société –
c'est qu'elle prouve être capable de s'affranchir des codes habituels de
la société. Pour moi, la politique, c'est aussi le domaine des utopies.
» Si vous ne deviez en choisir qu'un, quel dossier
souhaiteriez-vous voir aboutir dans le Bocage ? « Au cours de mes
premières discussions avec Ségolène Royal, nous avons mis en avant le
dialogue social. Elle compte sur moi pour développer ce sujet. Dans
notre programme, la liste « Une énergie d'avance », nous mettons en
avant la mise en place de la sécurisation des parcours professionnels au
niveau de l'ensemble du Poitou-Charentes. Notre ambition est
d'intervenir dans les entreprises afin d'éviter des licenciements. Nous
souhaitons au maximum maintenir les contrats de travail en échange
d'aides à la formation dans les entreprises en difficulté. Dans l'effet
chômage il n'y a pas que le manque de création d'emplois, il y a aussi
le manque d'organisation afin d'éviter d'en détruire. Si je suis élu ma
mission sera aussi de développer la syndicalisation sur le territoire. »
Engagement politique et engagement syndical, est-ce compatible ? «
Les deux choses sont dans la continuité. Avec l'engagement politique on
cherche plus généralement à améliorer le quotidien des habitants. Pour
l'instant, mon travail premier est la poursuite de la défense des 620
emplois à Heuliez et sa reprise par un investisseur. Si je suis élu,
j'aménagerai mon temps de travail à mi-temps entre l'entreprise Heuliez
et la Région. Ceci me permettra de rester toujours au contact des
salariés. Je n'ai pas l'intention de changer du jour au lendemain ».
Propos recueillis par Philippe
Engerbeau nr.bressuire@nrco.fr |